Les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) sont un groupe de produits chimiques synthétiques utilisés dans divers produits de consommation. Ces substances sont connues pour leurs effets néfastes sur la santé tant chez les hommes que chez les femmes.

Nous savons tous par ailleurs que la fertilité est en déclin partout dans le monde, une étude du Lancet de 2024 rapportant même un déclin de près de 50% du taux de fertilité dans le monde entre 1950 et 2021.

Alors, fertilité en déclin, explosion des scandales de contamination aux PFAS… y aurait-il un lien ?

La fertilité masculine impactée

Plusieurs études ont démontré une corrélation négative entre l’exposition aux PFAS et la qualité du sperme chez les hommes. Des niveaux élevés de PFAS dans le sang ont été associés à une diminution de la concentration et de la motilité des spermatozoïdes (quantité de spermatozoïdes actifs par millilitre de sperme), ainsi qu’à des perturbations hormonales, incluant une diminution des niveaux de testostérone.

Certains scientifiques se sont aussi montrés préoccupés par d’éventuels effets génotoxiques des PFAS sur les cellules spermatiques, pouvant potentiellement causer des dommages génétiques et affecter les taux de fertilité. Les dernières études réalisées sur ce sujet se montrent toutefois rassurantes et ne démontrent pour l’instant pas de dommages majeurs sur l’ADN des spermatozoïdes.

Les femmes ne sont pas épargnées

L’exposition aux PFAS a également été liée à des irrégularités menstruelles et à des dysfonctionnements ovulatoires chez les femmes, impactant les niveaux d’hormones reproductives et la régularité du cycle menstruel.

Une étude récente mise en avant par un article de The Guardian souligne encore davantage l’impact significatif des PFAS sur la fertilité féminine. Cette étude, dirigée par le Dr. Nathan Cohen de l’École de Médecine Icahn du Mont Sinaï à New York et publiée dans le journal Science of the Total Environment, a révélé que les femmes ayant des niveaux élevés de PFAS dans leur sang ont 40 % moins de chances de tomber enceintes dans l’année suivant le début des essais de conception.

Une réduction dramatique de la fertilité féminine

Cette recherche menée à Singapour met en lumière l’urgence d’une réglementation complète des PFAS, compte tenu de leur niveau de contamination généralisé et de leurs effets néfastes sur la reproduction, en particulier chez les femmes. Le Dr. Damaskini Valvi, professeur assistant à l’Icahn Mount Sinai, a évoqué l’importance cruciale d’arrêter la production de PFAS pour prévenir toute exposition supplémentaire.

L’étude a donc mis en évidence l’impact combiné des produits chimiques PFAS sur la fertilité et les effets synergiques de multiples produits chimiques réduisant la probabilité de grossesse et de naissance vivante. Il apparaît donc plus que jamais nécessaire de prendre des mesures personnelles pour réduire son exposition aux PFAS et, pour les couples souhaitant avoir un enfant, de prévoir peut-être une analyse de leur niveau de contamination aux PFAS.

Un Appel à l’Action

Ces différentes recherches soulignent donc l’impact préoccupant de la contamination par les PFAS sur la fertilité tant chez les hommes que chez les femmes. Il semble toujours plus urgent de prendre des mesures plus strictes pour protéger les individus des effets nocifs de ces « produits chimiques éternels » sur la santé reproductive et le bien-être global.

En augmentant la sensibilisation, en menant des recherches supplémentaires et en plaidant pour des mesures réglementaires, nous pouvons collectivement œuvrer pour protéger notre santé contre les effets néfastes de la contamination par les PFAS.

Pour en savoir plus, consultez les sources de cet article et restez informés sur les développements récents concernant la pollution par les PFAS en consultant régulièrement notre blog!

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